LA FABRIQUE DE SUCRE



La maison Sohier avant sa transformation en pharmacie.


  En 1835 M Solon GIRAUD-CUVELIER, déjà  fabricant près de Valenciennes (La Briquette à Marly), créait une fabrique de sucre à Solre-le-Château en compagnie de M. SOHIER. (commerçant, également de Valenciennes) 

 Cette fabrique était implantée "Grand' Place", derrière l'ancienne pharmacie (N°27) sur le terrain des parcelles B160 et  B159, B134 / plan cadastre de 1828. (terrain longeant la ruelle aux Souris, fermé par celle des Bruilles avec accès par la ruelle des Tanneries.) 
Un tragique fait divers et diverses minutes notariales confirment la propriété du terrain (prairie) à M. Sohier et la présence de la fabrique auprès de son habitation.   
                                                                
Mix Plan cadastre 1828 (partiellement détérioré) / plan cadastre 1902

                                                    
Antoine Joseph HAZARD (1747-1827) époux de Marie Rose BÉTHUNE (1739-1821) fit construire cette maison en 1790.(voir porche) 
Cette maison fut ensuite occupée par Suger Sohier & Pauline Grau (petite-nièce d'Antoine Joseph Hazard) avec l'ajout de la Fabrique de sucre, puis par Félix Sohier leur fils, par après transformée en pharmacie et occupée par M. Louis Claereboudt . 
  
"Antoine HAZARD et Marie Rose BETHUNE Son Epouse en 1790"

 Antoine J. Hazard était marchand manufacturier, cultivateur propriétaire. Membre du Conseil Général et du collège Electoral du Département du Nord. Commissaire du Département pour la vente des biens nationaux sous la Révolution. 
(Le 12 ventose an V (I2 mars 1798), J. Dhardivillier, receveur du domaine national de Douai, dénonçait à l'administration centrale du département une société de spéculateurs dans les environs d'Avesnes.  A.J. Hazard, commissaire du Canton de Solre, y avait été cité, sans suite.) 

👉 En 1802, avec MM Leroux, Delachinal & Dupire, ce solrézien créait la première verrerie de Sars-Poteries sous la raison sociale HAZARD & Cie(Voir annexe)

Il semble que la reprise des biens immobiliers des époux HAZARD-BETHUNE, rue Saint-Nicolas (Grand'rue), n'ait pas intéressé leurs enfants.
Une minute notariale de 1831 nous apprend qu'Augustin Joseph (#2)fils cadet, fondé de pouvoir de ses frères & sœurs, mène la vente des biens immobiliers.  En 1837, il a quitté Solre et le métier de maitre tanneur pour s'établir également fabricant de sucre à Fontaine-Valmont. Lui et ses frères et sœurs ont investi dans la S.A. des charbonnages de Boussu & de Ste Croix Ste Claire (Dour) - directeur Antoine Hazard  (Voir annexe) .

(#2) 👉 En 1815, ce même Augustin Joseph HAZARD, remplissant les fonctions de maire à Solre-le-Château en l'absence du titulaire et sachant l'approche des ennemis, avait sauvé la vaisselle et les équipages de Son Altesse Impériale le prince Jérôme Napoléon, alors roi de Westphalie, lesquels étaient restés chez M. Hazard où le prince avait logé en se rendant à Waterloo. Il fût capitaine des chasseurs dans la 10e légion et médaillé de Saint-Hélène.


La maison d'Antoine Joseph et le terrain sont repris probablement par son neveu Louis Augustin Grau qui les cédera ensuite à sa fille Pauline GRAU, riche héritière, laquelle épousera Suger SOHIER. Ils eurent deux filles, ainsi qu'un fils "Félix" Paul Sohier qui géra son héritage et le noble métier de rentier.


Pauline Grau est une nièce à la 4e génération de François Grau bourgeois de Solre-le-Château Seigneur par indivis de Lez-Fontaine et d'Eugnies, également petite nièce d'Antoine joseph HAZARD. 
C'est ainsi que la chapelle ND de Walcourt, érigée en 1732 par Pierre Joseph Grau, revint dans la famille Sohier.

Napoléon Bonaparte à Berlin en novembre 1806. Toile de René Berthon.

 Le 21/11/1806  Napoléon Bonaparte, en guerre contre l'Angleterre décrète le blocus continental qui interdit aux bateaux anglais d'accéder aux ports européens. L' Europe subit une pénurie de sucre de canne des colonies. Pour pallier cela, Napoléon impulse la production de sucre à partir de la betterave, dont les propriétés saccharifères sont déjà connues. En 1811, il impose la culture de betteraves, et en 1812, la production de sucre de betterave débute. Malgré un déclin après la chute de l'Empire, l'industrie reprend en 1822 avec une taxation du sucre étranger, menant à une concurrence avec le sucre de canne. (voir l'Histoire du sucre en annexe) 
1830 Les fermes-sucreries évoluent avec de grands progrès techniquesLe matériel se perfectionne et les bâtiments se multiplient pour abriter "pompe à feu" en remplacement du manège à bœufs, râpe, lavoir, presses hydrauliques, générateurs à vapeur, chaudières à défécation ...


  
C'est donc à cette période, en 1835, que les entrepreneurs associés GIRAUD-SOHIER décident de créer leur fabrique de sucre à Solre. Ils sont issus des familles industrielles, bourgeoises et alliées du Valenciennois : GIRAUD (Chicorée- faïence-sucre) GIRAUD-DUQUESNES (Brasserie) - SOHIER-CHOTTEAUX (Marchands) ALKER -VERDAVAINNE-HAZARD (faïence).  
 



- Mr Solon GIRAUD est un fils de Charles François GIRAUD (distillateur à Onnaing) à qui l'on attribue l'amélioration du procédé de torréfaction et la fabrication industrielle de la chicorée en France. C'est à Onnaing qu'il crée la première fabrique de chicorée en 1798.
 


- Mr Suger SOHIERcommerçant,  est le fils de Jacques Joseph SOHIER-CHOTTEAU, Juge de paix à Valenciennes (1801) -   Marchand mercier - Président du Tribunal de Commerce (1830) -   Bourgeois de Valenciennes.
En 1836 il épouse Pauline GRAU, riche héritière. (petite nièce d'A. Hazard)


 Ils sont accompagnés de Mr Zulnard  WILLIOT (1807-1869)

 Il est le neveu de Solon GIRAUD. Le 28 avril 1835, alors qu'il déclare à Solre la naissance de sa fille Zémia,  il se dit "fabricant de sucre" et domicilié "Grand' Place". En 1858 on le retrouve marchand brasseur et Maire à Poix-du-Nord.  C'est lui qui fonde vers 1860 l'usine de chicorée à café de Poix-du-Nord. Par la suite, dirigée par son  fils Zulnard (II), elle prendra la marque WILLIOT en 1880.


Ferme-sucrerie (Illustration)


D'après les traces cadastrales, elle semble avoir occupé environ 770 m2 de bâtiments et 480 m2 de hangar et étables sur un terrain de 93 ares. (Surface cohérente à l'époque pour ce type de fabrique)
La fabrique était équipée de trois chaudières à déféquer, contenant plus de 10 hectolitres chacune, deux machines à vapeur et employait 42 hommes, 5 femmes et 3 enfants, ainsi qu'un troupeau d'une vingtaine de bœufs.
En 1843 elle avait travaillé 184 500 kg de betteraves pour produire 18.266 kg de sucre. (infos de M. Miroux, descendant 4e génération de Suger Sohier). 


Moulin à betteraves français en activité dans les années 1840


Aussi, en 1845, une enquête du gouvernement sur l'état de l'industrie, en comptait 488 ouvriers pour les 5 fabriques de l'arrondissement qui produisaient 512.034 kilos de sucre.  
  - Wargnies-le-Grand (Dervaux).
  - Villerspol (Deswattcnne et Lefebvre).
  - Solre-le Château (Giraud et Sohier).
  - Ghissignies (Douay frères).
  - Bavay (Taquet).



La même enquête constate de plus que les fabriques d’alors occupaient 488 ouvriers au salaire moyen de 1 fr. 25 e., dont 332 hommes, 117 femmes et 39 enfants.
Au vu de ces chiffres, effectifs et production, il semble que la fabrique de sucre de Solre était beaucoup plus modeste que la moyenne. 

NB: La fabrique de sucre de Louis ROUSSEL (voir #3) , créée en 1829 à la ferme de l'Épine sur le défriché de Sars, n'apparait pas dans ce recensement de 1845. Probablement n'était-elle déjà plus utilisée mais consacrée uniquement à la genièvrerie .
  

LES SOUCIS ARRIVENT
On lit sur un PROCÈS-VERBAL DES OPÉRATIONS DE LA COMMISSION D'ENQUÊTE DU CANTON DE SOLRE-LE-CHATEAU (8 Août 1848).
  La sucrerie est arrêtée depuis quelque temps. La rareté des engrais, les difficultés de culture, les impôts élevés, eu égard au prix de vente, sont des obstacles difficiles à surmonter. Le mode de perception de cet impôt surtout apporte des entraves à la fabrication et décourage l'industriel. 

D'autres difficultés liées au process de fabrication, nuisances olfactives pour le voisinage, rejets de chaux et autres, pollution de la Solre, dégradent par ailleurs l'environnement déjà affecté par les tanneries et autres fabriques. (>> Un SYNDICAT DE CURAGE DE LA SOLRE ET DU CANAL DE BOURGOGNE sera constitué par arrêté préfectoral du 19 février 1855. )





1849: Un enfant est très gravement accidenté, suivi du suicide de son père sur les mêmes lieux.
Sur l'acte de décès du père, il est mentionné "monsieur  Philippe Fontenelle, âgé de quarante ans, voiturier, né et domicilié à Solre-le-Château,..... est décédé  "en la demeure de Mr Suger Sohier, fabricant de sucre en cette ville, sise sur la Place"...


1850, Solon Giraud-Cuvelier se retire, Suger Sohier dirige seul la fabrique.
1852 La fabrique cesse son activité, Suger Sohier reste propriétaire cultivateur. 
1854  Sujer Sohier fait l'objet d'un problème de patente avec l'administration fiscale. Il se trouve toujours assujetti aux droits de patente de fabricant auxquels il a été imposé sur le rôle de la commune de Solre-le-Château, alors qu'il a cessé toute fabrication et n'a pas employé de chaudières à déféquer depuis fin de l'année 1851. Il a continué à vendre le sucre de sa fabrication antérieure. Après requête, L'arrêté du conseil de préfecture du Nord, en date du 21 janvier 1855, est annulé. Le sieur Sohier .sera inscrit sur le rôle des patentables de la commune de Solre-le-Château, pour l'année 1852, en qualité de marchand de sucre en gros. Il lui est accordé décharge de la différence existant entre les droits dont il était passible en celle qualité et ceux auxquels il a été imposé sur ledit rôle en qualité de fabricant de sucre employant trois chaudières à déféquer, contenant plus de 10 hectolitres chacune. Le surplus des conclusions du sieur Sohier est rejeté.



(#3En 1810, M. Louis Roussel, ancien maire de Lens, était déjà propriétaire de la ferme de Sars de plus de 100 ha. ancien Prieuré. ( Acquisition Bien national)
 En 1829 il créait une genièvrerie et une fabrique de sucre à la ferme de l'Epine sur le défriché de la Queue de Sars.
En 1834 il avait été décoré de la Croix de la Légion d'Honneur par Louis Philippe pour avoir transformé son domaine, jadis couvert de broussailles, en une riche ferme modèle qui produisait chaque année 75000 kg de viande de boucherie, 500 hl d'alcool à 36°, 90000 kg de sucre et 600 hl de froment. Aussi en 1831, un brevet d'invention lui avait été décerné sur l'extraction des jus de betterave.
                                                                                 
  
                                                                                                                                                                      
👉 Les résultats de la fabrique de Solre contrastent face à la réussite insolente de la ferme de l'Epine appartenant à M. Roussel. Sans doute est-ce ici l'origine du différend qu'eût Suger Sohier avec sa fille Amélie dont il refusait le mariage avec Henry Defretin, le cultivateur de cette même ferme de l'Epine. 
Après avoir notifié leur projet de mariage par "acte respectueux", ils purent s'affranchir du consentement de Sujer Sohier et procéder à leur union, loin du père...
 Au second mariage d'Augustine Pauline, fille ainée, avec Gustave Alker (*)directeur de l' Hôtel des grandes dalles celui-ci fût reporté le jour même de la noce pour raisons familiales ! Dix ans plus tard, pour des raisons médicales, ils se marient exceptionnellement dans leur domicile d’Argenteuil. Gustave meurt 16 jours plus tard à 48 ans.
Augustine reviendra chez sa soeur Amélie pour y finir ses jours.
Les deux filles "dissidentes" sont inhumées ensemble à proximité de la tombe familiale.
De son coté,"Félix" Paul Sohier géra son héritage et le noble métier de rentier. Il investit dans diverses petites sociétés locales. En 1886 on le trouve fabricant de tuyaux ciment à l'exposition d'Avesnes.   

(*) Gustave était le neveu d'Henry Alker Juge & Premier administrateur public de New-York
Sources :L'industrie sucrière de l'arrondissement d'Avesnes à l'exposition universelle de 1867 - Généalogie Hazard-Graux-Sohier - Notice historique de Lez-Fontaine - Archives départementales de l'Aisne - Journal de Saint-Quentin - Recueil des arrêts du Conseil d'Etat 1854 - Rapport sur les Travaux des Conseils de salubrité des Arr. du Dpt 1863 - Cadastres 1828 & 1902




ANNEXE




Complément d'information sur la fabrique de sucre

Cette génération de sucrerie est mal connue. Aussi un plan accompagnant un acte notarié de 1874 (Archives départementales de l'Aisne) sur la fabrique d'Avesne-Saint-Simon, aménagée en 1832 ainsi qu'une annonce de 1892 sur la vente d'une ancienne sucrerie de Crespin nous fournissent un aperçu des surfaces que pouvait occuper ce genre de fabriques. Après mesures sur les cadastres de l'époque, les bâtiments d'alors occupaient environ 1500 m2  sur une surface totale de 86 ares pour la fabrique d'Avesne et de plus d'1 hectare pour celle de Crespin.




Hypothèse d'implantation sur cadastre 1902


On peut penser que la fabrique occupait la parcelle B160 (14 ares env.), mais aussi  les parcelles B159 & B134 si l'on veut avoir un total cohérent d'environ 93 ares, pour l'accès des chariots attelés, bovins, cour, stockage et logistique...) (plan 1828)
On remarque que:  
 -  2 plans d'eau (maressont apparus, alors qu'ils étaient inexistants sur le cadastre de 1828 où le moindre point d'eau y est recensé. Eloignés des tanneries, ils ont pu être utilisés entre autres pour le lavage des betteraves .
 - 2 nouvelles parcelles 224 & 229 ont été créées. (bâtiments ?)

La fabrique de sucre pouvait se composer 
- des bâtiments référencés 220,219,218,217,216,215,214 (encore visibles en 1902), pour abriter magasins produits finis, filtrage, stockage combustibles, noir animal, chaux, générateurs ..(total d'environ 480 m2 ; ils sont toujours existants en 1902).
- d'un bâtiment d'environ 260 m2 (tracé rectangle ref 224) qui devait probablement abriter  les 3 chaudières à déféquer de 10 hl chacune (citées en §1854) et le gros du process. (lequel a été détruit avant 1902 - La ref 225 pourrait être la cheminée.)
- et peut-être d'un hangar de stockage matériels agricoles, bovins, abri betteraves / parcelle 229 de 480 m2. 
Soit un total général cohérent de 1250 m2  pour les bâtiments.




Complément d'information sur Antoine J. HAZARD

👉 E1802, la première verrerie de Sars-Poteries était créée sous la raison sociale HAZARD & Cie.

Plus ancienne construction de la verrerie de Sars construite par MM Delachinal & Leroux


Les propriétaires étaient MM Leroux, Delachinal, Hazard-Béthune, Dupire ). Au décès d'Antoine J, ses fils Antoine Hazard-Hannecart & Augustin Hazard-Mercier lui succédent (Amanach 1828). 
  • Les familles HAZARD-BETHUNE et DELACHINAL-LEROUX sont apparentées. 
  • Antoine Joseph Hazard est un descendant de Jean Hazard époux de Catherine Delachinal. (Généalogie en annexe)
  • Dans les débuts de la verrerie de Sars, Antoine Delachinal-Leroux, est dit domicilié à Solre où il y déclare la naissance de sa fille Julie le 24/09/1803.
  • En 1839 Antoine DELACHINAL fils est encore recensé Directeur de verrerie dans l'annuaire à la page de Solre-le-Château
  • Quand à Louis Stanislas LEROUX, ancien prêtre au Cateau, il est le beau-frère d'Antoine Delachinal Négociant en 1801, c'est lui qui entrainera son ami Dominique Quirin Bregy (alors directeur de verrerie au Nouvion-en-Thiérache) pour prendre la direction de celle de Sars.(1803) 
Les fonctions de Commissaire occupées par Antoine Hazard auront probablement facilité l'acquisition des terrains nécessaires à la construction de la verrerie (ferme Picavet, Rincheval). La domiciliation des principaux propriétaires à Solre suggère que la conception du projet, son montage financier, et le siège social étaient très certainement établis au sein de cette maison. (La correspondance officielle était également adressée à Solre )





Antoine J. Hazard était marchand manufacturier, cultivateur propriétaire. Membre du Conseil Général et du collège Electoral du Département du Nord. Commissaire du Département pour la vente des biens nationaux sous la Révolution. (#1)

- Lors de la vente des biens nationaux, il avait notamment acquis la ferme de la Motte à Boussois  ainsi que le Moulin de Pont-Sur-Sambre (1796) qui appartenaient tous deux au chapitre de Sainte Aldegonde à Maubeuge. 

 - A Lez-Fontaine, le 5 juin 1798 il avait acquis une ferme ayant appartenu au citoyen Bady, comte de  Normond, émigré, ainsi qu'une autre le 25 juin suivant (ADN 1 Q 152 / 1398 et 1 Q 155 / 1635) ...

#1) Le 12 ventose an V (I2 mars 1798), J. Dhardivillier, receveur du domaine national de Douai, dénonçait à l'administration centrale du département une société de spéculateurs dans les environs d'Avesnes.  A.J. Hazard, commissaire du Canton de Solre, y avait été cité, sans suite.

A la lecture de ces divers documents, on peut s'interroger sur les pratiques de confiscation des biens nationaux de l'époque, des dénonciations telle que celle de Charles Bady et autres ....




        











MINUTES NOTARIALES (Extraits)

Procuration Augustin Hazard 1831









Vente Parcelles 153 & 154 Rue St Nicolas
Droit de passage Augustin Hazard 1840












RESUME
En 1835, Solon Giraud-Cuvelier, déjà fabricant près de Valenciennes, créait une fabrique de sucre à Solre-le-Château avec M. Sohier, commerçant de Valenciennes. Ils étaient issus de familles industrielles et bourgeoises du Valenciennois. Solon Giraud-Cuvelier, fils de Charles François Giraud, créateur de la première fabrique de chicorée en France, s'associe à Suger Sohier, fils d'une famille marchande de Valenciennes. Ils sont accompagnés de Zulnard Williot, neveu de Solon Giraud-Cuvelier. La fabrique était située derrière l'ancienne habitation de M. Hazard-Béthune (n°27 porche ancienne pharmacie) sur une partie du terrain longeant la ruelle aux Souris.
Après moult difficultés, la sucrerie cesse son activité en 1852.





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