LES ANCIENS MOULINS de BORZIE et de GROËZ / SOLRE-LE-CHATEAU
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| L’étang de Borzie à ses heures de gloire / M Romain Charniaux-Dehon - années 80. |
Les anciens moulins disparus de Borzie et de Groëz.
Les moulins de Borzie et de Groëz, actifs bien avant la Révolution, se trouvaient sur le ruisseau de l’Écrevisse, qui marque la limite entre Solre-le-Château et Eccles. Ce cours d’eau prend sa source à Beaurieux, où il alimentait autrefois le moulin du seigneur De Robaulx.
Plus bas, il traverse l’étang de Borzie (environ 4,2 ha à l’origine, aujourd’hui considérablement réduit), rejoint au nord par le ruisseau des Nielles, puis atteint l’étang de Groëz (2 ha), également pourvu d’un moulin.
Ces deux moulins appartenaient au domaine du prince de Croÿ. Saisis comme biens nationaux lors de l’émigration du prince en 1792, ils furent rachetés en 1816 par ce dernier après une première vente à Antoine George, marchand et agent national de Solre. En 1842, ils passèrent à sa fille, Anne Louise Constance de Croÿ, avant d’être transformés en bâtiments ruraux en 1879.
Ces moulins ont longtemps constitué un maillon vital de la vie rurale locale, tant sur le plan économique que social.
Le ruisseau poursuit sa route jusqu’à la Solre, près du moulin de Reumont, à Solrinnes.
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| Situation des moulins disparus de Borzie et de Groëz - Cadastre 1902 |
- 1809 : Le moulin de Borzie est exploité par Jean François Herbecq et Constance Bouillet. Cinq enfants y naissent jusqu’en 1819. Leur fille Henriette deviendra brasseuse, rue de Beaurieux.
- 1823 : Maximilien Massot et son épouse Henriette Pisson prennent en location les deux moulins (Borzie et Groez). Maximilien décède en novembre, mais ses fils Théodore et Léopold poursuivent un temps l’exploitation.
- 1827 : Eugène Mairesse et Rosalie Mercier reprennent la location. Théodore Massot y est employé quelque temps comme garçon meunier. Six enfants naîtront de ce couple entre 1829 et 1842. Après la mort d’Eugène en 1855, son épouse Rosalie continue à gérer les deux moulins. En 1869 elle occupe le moulin de Groez au broyage d’écorces pour la tannerie locale.
Les inondations de 1850.
Les 15 et 16 août 1850, des pluies torrentielles s'abattaienr sur l’Avesnois et le bassin de la Sambre, provoquant la pire inondation que la région ait connue. Les précipitations avaient persisté pendant deux jours et deux nuits, provoquant la montée rapide des cours d'eau tels que l'Helpe et la Sambre.
À Avesnes, l’Helpe inonda la basse-ville sous 1,20 m d’eau, rendant rues, collège et hôpital impraticables. Plusieurs ponts furent endommagés. À Maubeuge, l’eau monta jusqu’à + d'1,50 m, forçant les habitants à se réfugier sur les hauteurs. Des barques furent utilisées pour secourir les sinistrés. " La Solre est épargnée ".
Aussi la Gazette nationale rapportait :"On nous apprend que le moulin de Borzie du côté de Solre-le-Château, a été emporté par l'inondation."
L'accident tragique de 1869 au moulin de Groëz.
Le 20 novembre 1869, un grave accident se produisit au moulin à écorces de Groëz, alors exploité par Mme veuve Mairesse. Prudent Boulanger, originaire d’Eccles, y travaillait aux côtés de son épouse. Alors qu’il mettait la machine en marche et qu’elle s’occupait de la coupe des écorces, il tenta de graisser les engrenages en mouvement. Sa main fut happée par les rouages, provoquant sa chute sous le mécanisme. Malgré l’intervention rapide d’ouvriers alertés par les cris de son épouse, il était déjà décédé. Le docteur Eglem, médecin à Solre-le-Château, conclut à une mort instantanée. Prudent Boulanger avait 47 ans.
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| Moulin de Borzie - vannage et bâtiments subsistants (1949) |
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| Cliché vers 1904 |
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| Vue partielle de l''étang de Borzie - années 70 |
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| Borzies, un écrin de nature et de quiétude, prisé des pêcheurs . |
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| Etang de Borzie - Cliché Alam Maresse |
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| Etang de Groëz - Cliché Gérald Lebel. |
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| Vanne de vidange de l'étang de Groëz - Cliché D. Melvin |
ANNEXE
Mme Mairesse et la probité ...
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| Vue étang de Borzie mars 1957 |
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