L' ANCIENNE FABRIQUE DE CHICORÉE

 

Bâtiments aujourd'hui disparus -"La Chaussée"- Rue d'Avesnes -  cliché vers 1905 (colorisé)

L'utilisation de la chicorée comme substitut du café remonte au début des années 1800, durant les guerres napoléoniennes. Lorsque Napoléon imposa un embargo sur les marchandises en provenance de Grande-Bretagne, une pénurie de café s'ensuivit.

La légende raconte qu’une boulangère eut alors l’idée de remplacer le café par la chicorée. Peu à peu, la racine de chicorée torréfiée fut adoptée comme alternative aux grains de café.

C'est ainsi qu’en 1845, une fabrique de chicorée fut créée à Solre par Julien Désiré Ponette. Originaire de Renaix, il avait épousé en 1844 Zoé Joseph Leroy, fille de l'ancien mayeur de Cerfontaine. Il s'installa alors à Solre pour y produire de la chicorée-café, une activité qu'il poursuivit pendant une bonne dizaine d’années.

La maison Ponette-Leroy figure dans l'Almanach-Bottin du commerce de Paris et des départements de France de 1855 .

Vers 1857, Julien Ponette abandonna la production de chicorée et se consacra à l’agriculture avant de s’établir à Roubaix vers 1870, où il devint représentant de commerce.

Julien Ponette était le gendre d' Alphonse Leroy (1791-1864), ancien maire de Cerfontaine, venu s'établir tanneur à Solre dont il fût adjoint au maire et suppléant à la Justice de Paix. 

Il était aussi le beau-frère d' Alexandre Alphonse LEROY, brasseur de la rue de Beaurieux.

Bâtiments subsistants et situation en 1902

En mémoire de son activité, le chemin vicinal ordinaire n°11 fut rebaptisé "Chemin de Ponette", comme l'indique le cadastre de 1902.

Les bâtiments de la fabrique ont malheureusement disparu le 11 mai 1940, lors d’un bombardement tragique qui fit six victimes.

Sources:

Bibliothèque Nationale de France - Gallica.

Archives Départementales du Nord - Géoportail - Généalogie Leroy-Ponette.