LA BRASSERIE SAINT-PIERRE Rue de Beaurieux - depuis 1832
"Bières toujours garanties d'une fabrication très sincère ne contenant que de l'orge et du houblon de 1er choix" Telle était la devise de la Brasserie-Malterie ROUEZ-CUISSET & Cie (30, rue de Beaumont)
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| Ancienne brasserie au 30, rue de Beaumont |
1832 — Les origines : la brasserie HURIAU
L’histoire brassicole de la rue de Beaurieux débute en 1832 avec l’installation de Zéphirin HURIAU comme brasseur à Solre-le-Château. Originaire du village, il était le fils de François Archange Huriau, bourrelier, reconverti lui-même dans la brasserie, et de Thérèse Oblin, devenue aubergiste à la même adresse. Zéphirin était marié à Célestine BERNARD, fille d’Alexandre Louis Bernard, fabricant de tricot, et d’Alexandrine Hubert.
La famille exploite ensemble l’établissement jusqu’aux décès successifs de François Archange (8 juin 1840), puis de Zéphirin, survenus à un mois d’intervalle (Zéphirin meurt le 10 juillet 1840 à seulement 32 ans).
La brasserie HURIAU semble avoir poursuivi son activité au moins jusqu’en 1842, apparaissant encore dans les Annuaires du commerce de 1841 et 1842.
1844–1855 — L’installation d’Alexandre Alphonse LEROY
En 1844, Alexandre Alphonse LEROY, originaire de Quaregnon, s’installe à son tour comme brasseur rue de Beaurieux. L’année suivante, en 1845, il épouse Henriette HERBECQ, native de Solre-le-Château.
- Alexandre est le fils d’Alphonse LEROY (1791–1864), tanneur, adjoint au maire, et beau-frère de Julien PONETTE, fabricant de chicorée à Solre.
- Leur fille Alice LEROY épousera Ernest Jules ROUEZ, fabricant de molletons, lui-même fils de Jules ROUEZ et de Sidonie GRARD, fabricants d’étoffes.
1855–1881 — Une femme à la tête de la brasserie
À la mort d’Alexandre en 1855, Henriette HERBECQ reprend seule l’exploitation de la brasserie. Elle dirige l’affaire pendant plus de vingt-cinq ans, jusqu’à sa cessation d’activité en 1881. Elle décède trois ans plus tard en 1884.
La brasserie est mentionnée dans les Annuaires du commerce de 1850 à 1856.
1881–1888 — La brasserie GAGEDOIS
En 1881, l’établissement est vendu à Jules GAGEDOIS, natif de Wazemmes, marié à Sylvie LEGRAND. Il assure l’exploitation jusqu’à un grave incendie survenu le 10 novembre 1884, qui détruit l’étage supérieur de la brasserie.
En décembre 1887, l’affaire est mise en vente à la suite d’une faillite. Le 7 octobre 1888, une annonce parait dans le Journal de Fourmies « Un gérant capable et pouvant s'intéresser dans la Brasserie Gagedois de Solre-le-Château est recherché. » (Cette mention laisse penser que l'activité tentait de se maintenir.)
1889–1914 — Fondation de la Brasserie-Malterie ROUEZ-CUISSET & Cie
En 1889, Alfred ROUEZ fonde la Brasserie-Malterie ROUEZ-CUISSET & Cie au 57, rue de Beaurieux. Il est l’ancien marchand tanneur au Riamé (en 1878) puis corroyeur rue du Grand Jardin (en 1883). Il avait épousé Désirée CUISSET en 1878.
Alfred est aussi le frère d’Ernest ROUEZ, époux d’Alice LEROY, mentionnée plus haut. Il dirige la brasserie jusqu’en 1914.
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| La brasserie ROUEZ-CUISSET vers 1910 (colorisée) |
1914 et après — La Brasserie SAINT-PIERRE – L. & A. ROUEZ
Après Alfred, ce sont ses fils, Lucien et Albert ROUEZ, qui prennent le relais. L’entreprise devient alors la Brasserie SAINT-PIERRE – L. & A. ROUEZ, 30 rue de Beaumont (anciennement rue de Beaurieux, rebaptisée entre-temps).
Outre une production de 6 000 hectolitres de bière de fermentation haute, la brasserie diversifie ses activités dans la vente de vins, spiritueux, grains et tourteaux.
La brasserie utilisait l’eau d’un puits situé sur l’aquifère local.
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| Annuaire Ravet-Anceau 1949 |
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| GÉNÉALOGIE PARTIELLE LEROY HERBECQ ROUEZ PONETTE |
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