PASSÉ AUTOMOBILE MAUBEUGE







Avant Chausson (S.U.C), créé en 1969, Maubeuge Construction Automobile aujourd'hui, Maubeuge a compté précédemment 2 autres constructeurs automobiles ...

 

 

1 - PAUL DUPRESSOIR



 Le site occupé par les Aciéries du nord en 1929.


HISTOIRE

Paul Charles DUPRESSOIR est né à Paris. Il est  le fils de Charles Henri DUPRESSOIR, fabricant d'instruments de précision à Paris qui participa à l' EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1807 A PARIS (Source L'Exposition photographiée. Revue hebdomadaire des exposants de 1867 
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5819835z/f2.item.r=dupressoir%20page%202.
https://gw.geneanet.org/lechakisor_w?lang=fr&n=dupressoir&oc=0&p=paul+charles&type=fiche

En 1889, "Mécanicien de 1er ordre", il reprend l'affaire de Mr F. Guillet (origine 1881), maison de Location, réparations et représentations de diverses marques de vélocipèdes de la place de Paris, au 40, Avenue de la Grande Armée. Désirant d'étendre le plus possible le cercle de ses affaires, il résolut de joindre à la location et la réparation la Fabrication. En 1890, à son mariage, il est cité "Constructeur de Vélocipèdes". Ses ateliers séparés se situent au 10, rue de Brunel (Une partie consacrée à 500 machines de tous systèmes et une autre consacrée aux ateliers) (Source "L'Industrie vélocipédique" 1890 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k122611s/f19.image.r=dupressoir)





Le N° 40, Avenue de la Grande Armée à Paris (17e) aujourd'hui, son ancien magasin, est toujours occupé par un commerce de même spécialité.







15/09/1890 Participation au CHAMPIONNAT DU S.V.P. (tricycles) Le Véloce-sport du 18/09/1890
championnat de vitesse ' (tricycles) du S.V. parisien. Paul Dupressoir court en catégorie amateurs






VÉLOCIPÈDES PUIS AUTOMOBILES


1892 La société est fondée à Maubeuge pour la production de vélocipèdes.

 En 1900, la production d'automobiles démarre sous la marque DUPRESSOIR . En outre, des châssis sont vendus à d’autres constructeurs automobiles tels que Voiturettes Clem et Crypto Engineering Company . En 1914, la production est terminée.(Source Wikipédia Allemagne https://de.wikipedia.org/wiki/ )

En 1900, Dupressoir commercialise des pièces détachées automobiles, et fabrique sous licence la Rolling  (Source: Revue 'Le Chauffeur" du 11/10/1900)

En 1906, M. Dupressoir est recensé, avec son épouse, Route de Valenciennes à Maubeuge.
(Recensement 1906 / Archives départementales du Nord)





La Rolling modèle 1900

 


Au départ, les modèles étaient de 2 ¼ CV avec un moteur de déploiement du bouton De Dion et de 3 CV avec un moteur d' Aster . Les moteurs étaient soit refroidis à l'air, soit refroidis à l' eau et montés sous le siège.

En 1912, Rolling était suivi de modèles 7 CV , 9 CV , 10 CV et 12 CV . Pour l'entraînement, les moteurs à quatre cylindres de Chapuis-Dornier ont fourni . [2] Les 9 CV correspondaient aux British Averies 8/10 HP . (Source Wikipédia Allemagne)
.
1913 Participation de la Rolling au TOUR DE FRANCE AUTOMOBILE
7 Rolling (Ficheux), 4 cyl 75x120, mag Bosch, roues Rolling, pneus Bergougnan

(http://automobiles.scap.free.fr/tourdefrance1913.htm)

La Rolling, fabriquée entre 1912 et 1915 par le constructeur automobiles Paul Dupressoir de Maubeuge, inspirera la conception en 1913 de "La Ponette" 1.3 Litres puis Averies 8/10hp


Puis l'occupation allemande, de part ses pillages méthodiques des ressources industrielles, contraint Dupressoir à l'arrêt.

1915 " Marchandises en souffrance" en gare de Maubeuge 3/11/1915 Bulletin des réfugiés du département du Nord ( https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6295175s/f4.item.r=dupressoir.zoom )



1918 M.. DUPRESSOIR, constructeur à Maubeuge (Nord), après avoir habité Paris, 5, rue César-Franck, est actuellement à Saint-Cast (Ker Pont Meen) (Côtes-du-Nord). (Source Journal LaMachine moderne Déc 1918 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6281992j/f230.item.r=dupressoir.zoom.texteImage ) 




1930 il décède à son domicile 5, rue César Franck (Paris 15e) à l'âge de 65 ans.






2 - HENRI "GEORGES" GUILICK






Situation de l'usine "Georges" GUILICK




HISTORIQUE.  (Aux Sources de la Thure et de l'Helpe 1998)

L'usine de Maubeuge, construite en 1908, eut comme objet, au début, le montage de châssis automobiles. En 1912, la Société G.GUILICK & Cie débuta dans la construction automobile par l'usinage des organes de pont arrière et de boites de vitesses
.(Aux Sources de la Thure et de l'Helpe 1998)

1914 La société de Maubeuge a commencé la production d'automobiles commercialisées sous la marque Guilick . La distribution a été limitée principalement dans le nord de la France et la Belgique

Les modèles étaient avec moteurs à quatre cylindres . Pour l'entraînement assisté Inboards de Altos , Aster , CIME , Fivet et Ruby .(Source Wikipédia Allemagne - https://de.wikipedia.org/wiki/Guilick)

En 1917-1918 Georges Guilick se trouve à Saint-Chély-d'Apcher Lozère (lieu de naissance et décès de sa fille Jeannine) comme directeur d'usine. Il construit des caisses à munitions pour l'armée.
B-0030403 GUILICK et MEYRONIN fourniture de caisses à munitions garnies de tasseaux 06414 Saint-Chély-d'Apcher Lozère

https://www.economie.gouv.fr/files/files/directions_services/caef-marches-publics-14-18/PDF_activites/armement_.pdf
https://www.economie.gouv.fr/files/files/directions_services/caef-marches-publics-14-18/PDF_departements/Lozere.pdf
https://www.economie.gouv.fr/caef/fiscalite-impositions-liees-a-premiere-guerre-mondiale





 


1919  Henri Walthère Joseph Nestor (Georges) GUILICK épouse, à Maubeuge, Marie Louise PESANT de Gognies-Chaussée.

(https://gw.geneanet.org/lechakisor_w?n=guilick&oc=0&p=henri+walthere+joseph+nestor+georges&type=fiche)


En 1920, le constructeur Hinstin s'accocie avec la SUP (Société des Usines du Paquis) pour construire ses cyclecars et G.Guilick en fabriquera à Maubeuge sous licence Hinstin. Ces cyclecars étaient propulsés par des moteurs CIME 1099 cm3, RUBY de 1094 cm3 et parfois SCAP de 1500 cm3.


Cyclecar Hinstin CC1 de 1920




Article du Figaro du 14/10/1921 (Source Gallica)
" Il est, au centre de la grande nef, un stand toujours particulièrement entouré, celui de la marque S. U. P., merveilleusement situé du reste en face même de l'entrée principale.
Très apprécié chez les différents constructeurs qui s'y adressaient pour la fourniture des châssis ou organes composant leurs voitures, la Société des.Usines du Paquis, à Mézières (Ardermes), dont -là fondation remonte à 1871, a réalisé, a.près de longues années d'expérience, deux véhicules capables de répondre à toutes les exigences une  HP marque « S. U. P. » consommant 9 litres aux 100 km et u« Cyclecar Hinstin- S. U.. P. », qui a gagné le premier prix au Grand Concours de Consommation du Mans (1921), avec 3 litres 600 aux 100 kilomètres. Ces deux véhicules qui ont pris part à de nombreuses manifestations sportives où elles ont remporté chaque fois les premiers prix, tant en vitesse qu'en consommation, sont visibles au stand du Grand Palais, ou au Bureau commercial de la S. U. P., 164, bd Péreire, Paris."




 En 1922, la Société acheta l'usine du Paquis d'Asnières, spécialisée dans la fabrication du châssis, sans moteur pour constructeurs, et au début de 1925 la Société G.GUILICK & Cie fit l'acquisition des usines du Paquis de Mézières où se fabriquaient en grande série des châssis complets avec moteurs. 
Ces deux usines furent absorbées par l'usine Guilick de Maubeuge.


 Cette dernière a profondément amélioré les chassis H.F. construits auparavant à Asnières, et elle construit entièrement actuellement ses nouveaux chassis A.H. qui constituent indiscutablement le critérium de la belle construction française.  





Les châssis du type H.F. n'ont aucune caractéristique spéciale; leur ensemble constitue le chassis classique
formé d'un cadre entretoise, d'un pont arrière à couple Gleason spirale, poussée et réaction par les ressorts.

Le châssis A.H. a été mis scrupuleusement au point pendant trois années avant de le livrer à la clientèle. Le moteur, fabriqué dans nos usines de Maubeuge, est remarquable par la pureté de ses lignes et la simplicité du dessin. D'un côté, on voit que les bougies et le carburateur accolé directement à la paroi des cylindres; de l'autre n'est visible que la tuyauterie d'échappement.

La culasse est rapportée et usinée complétement.
Les soupapes, de grandes dimensions, permettent une excellente alimentation aux grandes allures.
La pompe à huile à engrenages, noyée dans le carter intérieur, assure la lubrification sous pression des organes du moteur. L'alimentation comporte un carburateur Solex accolé directement à la paroi des cylindres; la tubulure d'admission est, de ce fait, entièrement noyée. La tubulure d'échappement est, au contraire, rapportée.
La boite de vitesses comporte quatre combinaisons avant et une marche arrière sur baladeurs multiples.

Le moteur, l'embrayage et la boite forment un bloc suspendu en trois points; ce bloc supporte les pédales d'embrayage, d'accélérateur et de frein. Le pont arrière est formé de deux tôles d'acier embouties et soudées à l'autogène; l'ensemble affecte la forme banjo. Sur la partie antérieure est boulonné un tube d'acier contenant l'arbre  de cardan. Ce dernier est articulé à l'arbre de boite de vitesses par un joint de cardan du type à croisillons.
Le tube qui enferme l'arbre de transmission sert à transmettre la poussée au moyen d'une rotule et absorbe en même temps la réaction.
La transmission se fait par couple conique à taille spirale et différentiel à pignons coniques. La suspension avant comporte deux ressorts droits reliés aux longines à l'avant par un axe et à l'arrière par une jumelle travaillant à la compression. La suspension arrière comporte deux ressorts cantilevers obliques sous le châssis. La direction est à vis et roue complète, permettant le rattrapage du jeu.
Des tambours arrières de grandes dimensions contiennent chacun deux paires de freins d'une grande puissance sans brutalité donnant une sécurité absolue au conducteur.  (Aux Sources de la Thure et de l'Helpe 1998)


       






1925 Participation au Salon de Bruxelles (Journal Le Temps 09/11/1924) https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2456509/f4.item.r=GUILICK.zoom














 Usines à Maubeuge + atelier de montage à Sivry (B)
 (Aux Sources de la Thure et de l'Helpe 1998)


" Mais à Sivry aussi fonctionna pendant quelques années une activité automobile; c'est en 1924 que le notaire René Simon père vendit son domaine de l'Esclinchamps au coeur du village à un certain Henri Guilick, originaire de Châtelet et qui possédait maison de maître et usine automobile à Maubeuge.
Celui-ci construisit un atelier de montage derrière les arcades, avec accès latéral; on y assemblait des carrosseries venant de Maubeuge; Camille Niele, de Mont-sur-Marchienne, y était le chef de montage; il habitait avec son épouse et son fils sur la grand'place, la maison du coin où fonctionna, il y a quelques temps encore, la Croix Jaune et Blanche.







Guislaine Bienfait allait parfois à Maubeuge chez les Guilick où elle était fort impressionnée par la présence de trois pianos dont un à queue et un autre, mécanique, à rouleaux; quant à son père, Alfred, ayant fait un jour le parcours Sivry-Maubeuge à bord de la grosse HOTCHKISS blanche d'Henri Guilick, à tombeau ouvert par la sinueuse petite route qui va à Maubeuge par Solre-le-Château et Damousies, il en fut tellement impressionné qu'il préféra en revenir à pieds ...
Cependant, après une sombre affaire de fraude où fut impliqué et révoqué un douanier, Henri Guilick mit sa propriété de l'Esclinchamps en vente; alerté par une petite annonce, Fernand Knoops de Marchienne, qui cherchait une maison de campagne, se porta acquéreur; c'était au mois de juin 1937; l'affaire se conclut, Mr Guilick continuant à habiter jusqu'au mois de novembre dans la bâtiment de la "conciergerie" avant de partir pour Nalinnes puis Couillet.
Du temps d'Henri Guilick, date la tour formant angle entre le bâtiment principal et le latéral gauche; Fernand Knoops convertit l'atelier automobile en serre, supprima les anciens bureaux notariaux pour remettre à nu les arcades et supprima également une excroissance fâcheuse érigée derrière le bâtiment principal." ...






1929  fin de la production à Maubeuge(Source Wikipédia Allemagne - https://de.wikipedia.org/wiki/Guilick)

1934 Annales de l'Office national des combustibles liquides
"G. Guilick détermine le poids moléculaire de toute une série d'huiles minérales et fait un travail remarquable ...
Guilick emploie le thermomètre différentiel (à mercure) et le thermomètre à résistance électrique "

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5677831v/f114.item.r=guilick


4/12/1954  Georges Guilick décède à Lodelinsart (Hainaut Belge)







  Château de l'Esclinchamps à Sivry (B)




Le Château de l’Esclinchamps, magnifique ensemble de bâtiments en briques et pierres des 17e et 18e siècles. Anciennement propriété d’une branche de la famille Polchet, maître de forge renommé dans la région. L’ensemble fut également propriété de la famille Simon, notaire à Sivry. Par la suite, la propriété est acquise par Monsieur Guilick qui y assemble quelques automobiles du même nom. L’usine était située à Maubeuge.

En retrait et entouré d’un parc clos, le château-ferme de l'Esclinchamp est un ensemble de bâtiments en brique et pierre des 17e et 18e siècles, appartenant autrefois à une branche de la famille des Polchet, célèbres maîtres de forge de la région dont les armes sont gravées dans une pierre rapportée en façade arrière. Logis de style traditionnel construit peut-être en 1686 suivant le millésime tardif en stuc qui orne l'escalier intérieur et comme en témoignent la volumétrie à haute toiture à croupes et coyaux ainsi qu‘une baie à croisée. Restauré et remanié dans l’esprit Louis XV dans la 2e moitié du 18e siècle, il est enduit et stuqué en façade au début du 20e siècle, et a également été remanié dans les baies des faces arrière et latérale. Accolé en léger retrait, corps de dépendances du 18e siècle, coiffé d’une toiture à brisis et coyaux plantée de lucarnes et regroupant un logement de domestique sur cave haute, une grange en large à passage charretier en anse de panier et, en retour d‘équerre au-delà de la tourelle d’angle, une remise à chariots avec écurie sous fenil. En face, bâtiment de la fin du 18e siècle abritant une carrosserie, des étables et un fenil sous une même bâtière d'ardoises à croupe et coyau. Façade rythmée par cinq arcades en plein cintre avec colonnes toscanes du 17e siècle à bossages un-sur-deux.




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